La Vie rêvée des Andes – Interview d’Aurélien SAGET, comédien

La Vie rêvée des Andes – Interview d’Aurélien SAGET, comédien

 

Attirée comme un aimant par l’Amérique Latine et par le monde du théâtre, quelle ne fut pas ma joie lorsque je découvre, fin 2016, qu’un spectacle parisien raconte le Chili.

« La vie rêvée des Andes », c’est le nom du one-man-show d’Aurélien SAGET, mis en scène par Alexandre FOULON.

Suite à son spectacle, je n’ai pas résisté à la tentation de contacter le comédien.

Nous nous rencontrerons dans l’un de mes cafés préférés de Paris.

Gastronomie « diététique », vie au Chili, galère de comédien-metteur en scène, vadrouille en Amérique du sud, culture théâtrale chilienne, écriture… Retour sur nos échanges passionnés autour d’un thé matcha.

 

J’ai eu le plaisir d’assister à ce spectacle en décembre dernier, dans la charmante petite salle « À la Folie théâtre » située dans 11ème arrondissement.

Le speech ?

Aurélien s’envole pour le Chili sur les traces du français Antoine de Tounens, originaire du Périgord, qui, selon une légende chilienne, serait devenu roi de Patagonie il y a 150 ans.

Accueilli dans le pays par un ami chilien, il rejoint sa troupe de théâtre et monte une pièce de théâtre dans laquelle il interprète lui-même le roi de Patagonie.

Entre Santiago et Talca, coutumes locales et gastronomie, entre fêtes nationales et rencontres amoureuses, il est loin d’imaginer les péripéties qui l’attendent…


 

Ce que nous raconte Aurélien est inspiré de sa propre expérience de comédien, dans ce pays « qui ressemble à une frite ».

Après un voyage en compagnie de José, steward de la Compagnie Air Lama, Aurélien téléporte son public directement au Chili.

Seul sur scène, dans un décor minimaliste, le talent de ce jeune comédien réside dans sa capacité à dépeindre des situations cocasses, hautes en couleur, à travers des récits bien construits et des expressions théâtrales riches en images.

En plus de l’énergie incroyable qui se dégage de son spectacle, Aurélien nous fait passer – avec une facilité déconcertante – d’une émotion à une autre, dans un mélange de rires, de tendresse, d’étonnement, de choc des cultures, et d’affection pour chacun des personnages qu’il interprète merveilleusement.

Vous l’aurez compris, je suis sortie de ce spectacle enchantée, avec, en prime, des connaissances sur le Chili et (il fallait s’en douter) une très forte envie de découvrir ce pays à travers, notamment, ma passion pour le théâtre.

Pour ces raisons et tout naturellement, je proposais quelques semaines plus tard à Aurélien de nous rencontrer au Matcha café, l’un de mes QG parisiens.

Les yeux constellés d’étoiles, je n’ai pas perdu une occasion de le questionner sur les multiples facettes de son expérience chilienne, ceci, dans la perspective d’un propre voyage outre-Atlantique dont les contours restent encore à affiner.


 

Bonjour Aurélien, merci d’avoir accepté mon invitation !

  • Tu es aujourd’hui comédien, peux-tu me parler de ton parcours professionnel ?

Après un faux départ en fac de droit, je me suis orienté vers des études théâtrales. J’ai étudié dans un Conservatoire parisien, que j’ai intégré après un concours sur audition. Ma formation a duré 3 ans.

À la sortie de mes études, mon insertion professionnelle a été difficile. L’école ne nous prépare pas assez aux aspects pratico-pratiques du métier. J’ai dû m’initier moi-même à toutes les démarches administratives, apprendre seul à monter une structure, travailler la communication autour d’un spectacle, etc.

J’ai enchaîné les petits boulots puis un ami du conservatoire, José, m’a proposé de jouer dans ses spectacles. Nous avons fait des tournées et j’ai notamment eu l’occasion de jouer à Avignon dans sa pièce « Neruda », inspiré du film « Il Postino » avec Philippe Noiret, Massimo Troisi et Maria Garcia. L’histoire raconte l’amitié entre un facteur et Pablo Neruda, poète exilé du Chili. Ce dernier lui apprend l’art de l’écriture dans le but de séduire la plus belle fille du village.

Après les tournées, je suis parti plusieurs fois au Chili dans un cadre professionnel. À mon retour, j’ai travaillé comme réceptionniste et j’ai planché, en parallèle, sur de nouveaux projets artistiques. Mon actuel metteur en scène, Alexandre FOULON, m’a permis de travailler en tant que régisseur dans plusieurs théâtres parisiens. J’ai tout appris sur le tas. Aujourd’hui, sur scène comme derrière les projecteurs, je peux me consacrer pleinement au théâtre.

  • Peux-tu me parler de ton expérience chilienne ? Qu’est ce qui t’a décidé à partir ?

À la fin de nos tournées, José m’a proposé de partir avec lui au Chili afin d’y donner des ateliers de théâtre. C’est là-bas, plus précisément à Talca, que j’ai rencontré Tonio. À mon arrivée, celui-ci avait réquisitionné toutes ses classes de collège pour assister à mes ateliers durant une semaine complète… !

Pendant un mois, j’ai conduit les ateliers dans toute la région du Maule, à 300 km au sud de Santiago, puis je suis rentré en France.

Grâce à des accords culturels mis en place entre la région Bourgogne et celle du Maule, nous avons pu accueillir Tonio et sa troupe pour une tournée de spectacle en France.

À notre tour, José et moi sommes repartis à Talca afin de monter ensemble une troupe et un nouveau spectacle. Nous avons mis un mois pour monter le spectacle et nous avons ensuite tourné pendant un mois et demi.

À la fin de cette aventure, Tonio me proposa un autre projet. Il sortit un livre de sa bibliothèque, un conte inspiré d’une histoire vraie, celle d’un français vivant dans un petit village du Périgord, parti au Chili pour devenir roi de Patagonie : « Si tu reviens l’année prochaine, on monte la pièce et le roi c’est toi ! ». À cette époque-là, je n’avais plus grand-chose comme projet, j’accepte. Je partais initialement pour 6 mois, je suis resté une année entière au Chili.

  • C’est donc l’expérience qui a inspiré ton spectacle « La vie rêvée des Andes » ! Comment s’est passé le montage de la pièce ? Y-a-t-il eu autant de galères et d’imprévus que ce que tu nous racontes dans ton spectacle à Paris ?

Disons que cela m’a fortement inspiré ! Nous sommes passés par de nombreuses péripéties pour monter cette pièce. Les choses ne se sont pas déroulées aussi bien que je l’avais imaginé. Nous avons commencé le montage en septembre et nous avons donné la première représentation officielle en décembre, au théâtre de l’Université Catholique de Talca. Aussi, nous n’avons donné que peu de représentations en 6 mois, mais parfois dans de très beaux théâtres des villes alentour et plus éloignées de Talca !

  • Tu es resté une année entière au Chili, qu’as-tu fais en dehors des représentations du spectacle?

J’en ai d’abord profité pour visiter le pays et retrouver José qui vivait entre le Chili et la France !

J’ai eu la chance d’être choyé et adopté à la fois par la famille de José à Santiago, et par la famille et la troupe de Tonio à Talca. J’avais un point de chute chez l’une et chez l’autre famille.

J’ai été marqué par la joie de vivre des locaux et cette ambiance unique.

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Aussi, la maman de José a décidé de me prendre sous son aile et de me gaver autant que possible ! Au Chili, manger est une institution, de préférence en grande quantité et de manière copieuse. Les sodas, la viande et le gras sont rois. Les assiettes débordent. En trois semaines de séjour chez José, j’ai pris environ 5 kg ! Nous mangions à des heures décalées par rapport à la France, et complétions ces repas par de gros « grignotages » tout au long de la journée.

Je suis ensuite parti seul en sac à dos, durant deux mois et demi, à la découverte des pays voisins.

  • Quels sont les autres pays d’Amérique latine que tu as eu la chance de parcourir ? Raconte-moi ton périple !

J’ai essentiellement vadrouillé dans les grands espaces naturels. J’ai commencé par le sud de la Patagonie, en partant d’Ushuaia. C’était le premier défi que je m’étais fixé pour tester ma capacité à continuer par la suite ce mode de voyage seul, en sac à dos. L’expérience s’est révélée particulièrement positive, ce qui m’a donné l’envie de poursuivre mon périple au Pérou. J’ai longé une partie de la Cordillère des Andes, visité les sites les plus fameux, puis je suis parti découvrir les sites exceptionnels de la Bolivie.

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Durant ces deux mois et demi, j’ai énormément marché. En moyenne 8h par jour, je parcourais une trentaine de kilomètres, parfois avec des dénivelés importants, souvent dans le froid et l’inconfort. Mais ce que j’ai vécu pendant cette vadrouille était si unique que l’on en oublie vite ces aspects-là ! La richesse des paysages, les multiples rencontres que nous faisons en voyageant seul, nous amènent à nous surpasser. À mon retour, je me portais comme un charme malgré mes 10 kg en moins ! J’ai pourtant toujours eu l’occasion de manger à ma faim, et même de me faire de bons restaurants de temps à autre.

En Amérique Latine, la nourriture est vraiment bon marché, en particulier lorsque l’on opte pour la nourriture de rue et la nourriture vendue sur les marchés. Les magasins d’alimentation sont déjà un peu plus chers !

  • Durant ta vadrouille, comment t’es-tu déplacé d’un endroit à un autre et quels types d’hébergement as-tu privilégié ?

Mis à part l’avion que j’ai pris deux fois pour un gain de temps considérable (entre Santiago et Ushuaia par exemple), j’ai tout le temps voyagé en bus.

Pour ce qui est de l’hébergement, mon principe était « le voyage d’abord ». J’ai ainsi évité les hôtels et auberges « de luxe » à chaque fois que cela était possible pour privilégier les auberges de jeunesse bon marché et plus typiques.

  • As-tu essayé le camping ?

Oui !

J’étais parti sans tente. J’en ai loué une pour faire des randonnées dans les parcs de Patagonie.

Je me suis vite rendu compte que disposer de son propre équipement était quand même la meilleure option, ne serait-ce que pour face à des températures descendant facilement en-dessous du zéro degré en haute altitude…

J’ai ensuite acheté une tente. Il est cependant plus cher de se procurer ce type d’équipement technique sur place. Il s’agit de matériel importé et la qualité n’est pas toujours au rendez-vous (ce qui était le cas de la mienne… !)

La tente pas trop adaptée d’Aurélien :p – Cordillère Blanche, Pérou
  • Es-tu parti seul quand tu faisais du camping en montagne ? As-tu supporté l’altitude de manière générale ?

Oui, je partais seul. Je n’avais aucune expérience dans le domaine mais je préparais mes randos en conséquence (quantité de nourriture et d’eau suffisantes pour 3-4 jours, sac allégé au maximum pour ne pas avoir à marcher avec un poids trop important sur le dos, autres affaires stockées dans des casiers verrouillés à l’auberge, etc.)

Pour ce qui est de l’altitude, on finit par s’habituer, mais il est vrai que je n’ai jamais vraiment eu de problème de ce côté-là, cela pourrait être différent en fonction des personnes.

  • On entend souvent des retours d’expériences malheureuses vécues par des voyageurs qui se sont fait voler, voire pire en Amérique latine… Quel est ton point de vue à travers ta propre expérience ?

Je dirais qu’en Argentine et au Chili, c’est l’équivalent de la France, il faut faire attention dans les grandes villes mais les dangers restent modérés. Au Pérou, beaucoup d’infrastructures sont spécialement aménagées pour les voyageurs et les touristes, ceux-ci ne rencontrent donc pas forcément de problèmes d’insécurité particuliers. En Bolivie, c’est parfois un peu plus tendu mais, là encore, c’est surtout dans les grandes villes qu’il faut redoubler de vigilance. Dans les petites villes et villages, je n’ai jamais eu de problème.

Au cours de mon périple d’un an, j’ai vécu deux tentatives de vol et, à chaque fois, des gens m’ont prévenu que j’étais sur le point de me faire voler… ! Comme on dit, il y a des bonnes personnes et des gens mal intentionnés partout.

  • Au total, combien as-tu dépensé d’argent sur une année complète passée en Amérique du Sud ?

Je crois pouvoir te dire que j’ai dépensé environ 7000 euros ! J’ai alterné entre « découvrir les pays » et « vivre le Chili », ce qui à jouer en termes d’économie de budget. Là où j’ai probablement le plus dépensé, c’est dans le sud de la Patagonie, mais l’expérience en valait vraiment le coup. Le Chili et l’Argentine sont assez chers, le Pérou un peu moins, et la Bolivie est très bon marché… !

En mode « backpacker » (et donc petit budget), prévoir 1000 euros par mois me semble être plutôt une bonne option si l’on prévoit de se déplacer fréquemment d’un lieu à un autre.

  • Revenons au sujet du théâtre, comment perçois-tu sa place en Amérique latine ?

Pour parler de ce que je connais, le rapport des chiliens à l’art et au théâtre est assez développé, bien souvent de manière amateur puisque pratiquement personne ne peut en vivre. Dans des villes universitaires telles que Valparaiso, les initiatives artistiques et les œuvres spontanées fleurissent dans la rue. Les jeunes se regroupent et s’attachent souvent à dénoncer des scandales à travers l’art. À Santiago, des gens donnent tous les jours des représentations sur la place centrale.

On trouve aussi un théâtre municipal dans chacune des villes du Chili. Malheureusement, les trois quarts du temps, ceux-ci sont vides par manque de moyens. Le désir de développement artistique est cependant bien prégnant.

Les chiliens s’initient au théâtre par pure passion et sont les rois du « système D ». Autodidactes, ils ont souvent de multiples compétences artistiques qu’ils mutualisent dans leur troupe telles que la danse, la pratique d’un instrument de musique, le maniement des marionnettes, la construction de décor… En dehors de leur travail, ils peuvent passer des journées entières à écrire une pièce, à monter un décor. Ils ont beaucoup d’imagination. Souvent, un véritable travail artistique est réalisé et il manquerait peu pour que cela relève d’un niveau professionnel.

Le seul bémol, c’est justement ce manque de cadrage, de rigueur. Les chiliens ne s’encombrent pas de la direction d’acteurs, ils jouent, un point c’est tout !

  • Que jouent les chiliens justement ? Y-a-t-il des styles de théâtre plus courus que d’autres ?

Je dirais que c’est très mélangé. Il peut s’agir de pièces politiques, de contes, de pièces imprégnées de l’esprit et des traditions chiliennes ou de boulevard… Aussi, les spectacles sont souvent montés de manière pluridisciplinaire. On y trouve des comédiens, des musiciens, des chanteurs, des marionnettistes… Les chiliens aiment également utiliser les jeux d’ombres, de lumière, le jeu masqué. Ils ne s’embarrassent pas de conventions artistiques.

Des compagnies de niveau professionnel utilisent même des techniques cinématographiques dans des décors taillés au millimètre près. C’est le cas du Teatrocine, compagnie qui est passée au Théâtre du Rond Point à Paris.

Globalement, le théâtre chilien met l’accent sur les aspects concrets et multidisciplinaires de l’art dramatique. Et cela se retrouve dans leur enseignement professionnel : les universités théâtrales de Valparaiso jonglent à parts égales entre la théorie et la pratique, ce qui manque précisément à nos universités françaises.

Pour se rendre compte de la diversité artistique propre au théâtre chilien, participer à « Las ferias de las artes escénicas » est un excellent moyen. Ces festivals sont organisés en janvier, un peu partout au Chili. Durant cette période, des groupes de musiques, des comédiens ou encore des étudiants viennent présenter le résultat de leur travail en public. Ces évènements sont de belles occasions de rencontrer de nombreux artistes amateurs et professionnels du pays et d’ailleurs. À Santiago par exemple, c’est le festival international « Santiago a Mil » qui anime la capitale en début d’année.

  • Excepté le Chili, sais-tu justement si d’autres pays d’Amérique latine sont friands de théâtre ?

J’ai cru comprendre que l’Argentine était assez bien développée dans le domaine, en particulier à Buenos Aires où la dynamique culturelle est bien réelle !

J’ai également une amie qui a joué dans une troupe en Colombie, mais je connais beaucoup moins la place du théâtre dans ce pays.

  • Dernière question ! J’ai bien compris que ton spectacle « La vie rêvée des Andes » avait été fortement inspiré d’une expérience autobiographique, as-tu écrit tes aventures durant ton séjour là-bas ?

J’ai écrit régulièrement. Je tenais des carnets que je m’attachais à remplir tous les jours sans exception. Qu’il s’agisse de 4 lignes succinctes notées sur un brouillon ou de 6 pages entières de récits détaillés, je me suis imposé ce rythme depuis le jour où j’ai pris l’avion de Paris à Santiago, jusqu’au jour de mon retour en France.

Quand je relis aujourd’hui ces carnets, certains passages me font hurler de rire. Il n’y a pas une virgule qu’il faudrait changer. Les détails qui y sont inscrits sont de réels mémoires et ont été marqués dans l’encre sous le coup d’une émotion particulière.

À force de pratique, j’ai commencé à écrire différemment. Je retranscrivais mon quotidien de manière plus romancée, avec plus de hauteur et de recul sur les situations vécues. Il y avait moi, Aurélien le français au Chili, et il y avait l’auteur qui prenait le relais par les mots.

Lorsque j’étais hébergé chez José à Santiago, sa maman et moi pouvions passer des heures durant à discuter dans le salon. Pendant nos échanges, je n’étais souvent là que pour l’écouter me raconter son enfance, son passé, dans un simple rôle de témoin. J’ai noté la plupart de nos discussions dans mes notes car je trouvais ces moments merveilleux de sincérité.

Je pense que lorsque l’on écrit, la question à se poser est de savoir si cela est intéressant, qu’il soit ou non arrivé quelque chose au cours de la journée.

Dans la préface du livre « Carnet d’aventures » de Sylvain Tesson, celui-ci parle d’« Écrire l’aventure » : pour vivre pleinement un voyage, il faut savoir l’écrire et le faire partager.

[Aurélien me livre l’un de ses passages préférés, des extraits qu’il garde précieusement dans les notes de son téléphone] :

« L’écriture est un prolongement naturel à l’aventure. Dans la poussière de la piste, les pas du voyageur dessinent un itinéraire. A la surface du papier, sa main trace les lignes du récit. Dans l’un et l’autre cas, à la table de travail ou dans l’immensité du monde, la même solitude, la même lenteur silencieuse, la même âpreté et surtout la même liberté. Liberté d’aventurer sa vie où bon semble, liberté d’orienter son récit comme on l’entend. On peut aller plus loin et se demander si une aventure vécue est vraiment achevée avant que d’avoir été racontée. Voyager puis se taire, c’est amputer l’action. Pour qu’elle soit pleinement accomplie ne faut-il pas qu’elle soit partagée ? »

Je me réfère souvent à cet aventurier des temps modernes que j’admire. Cela me permet de garder une ligne de mire dans la conduite de mes récits personnels.

Extrait du carnet de voyage d’Aurélien lors de sa vadrouille en Amérique du Sud

Merci Aurélien d’avoir répondu avec autant d’enthousiasme à l’ensemble de mes questions ! Bon, j’aurais encore plein de questions à te poser mais les bonnes choses ont toujours une fin ^^

  • J’ai quand même une toute dernière question… Promis, cette fois-ci c’est la dernière ! Quels sont tes projets en cours de route ?

Je prépare actuellement un nouveau spectacle avec mon metteur en scène, Alexandre FOULON.

En janvier 2018, je rejouerai également « La Vie Rêvée des Andes », cette fois-ci au Chili ! Nous sommes en train de prospecter pour trouver des salles et des dates. Le spectacle sera retravaillé pour être adapté au public chilien.

Bande-annonce du spectacle « La vie rêvée des Andes » (sous-titrée espagnol) :

  • Tu feras donc ton one-man-show en espagnol, est-ce un petit challenge pour toi ?

Complètement ! Je vais devoir réécrire la pièce dans son ensemble puis assurer le spectacle en langue latine pendant une heure !

  • Un beau projet, et quelles sont tes activités professionnelles du moment ?

Je continue mon activité de régisseur dans plusieurs théâtres parisiens et prépare en parallèle deux rôles. À partir de fin septembre, je jouerai dans la pièce « La Confusionite » de Colette Roumanoff, une comédie traitant avec sensibilité de la maladie d’Alzheimer. Et à partir d’octobre, je jouerai dans les « Fourberies de Scapin » au Théâtre Fontaine.

Un sincère remerciement à Aurélien qui s’est prêté au jeu de mes multiples questions durant deux gros après-midis d’échanges 😊


« L’écriture est un prolongement naturel à l’aventure. (…) Voyager puis se taire, c’est amputer l’action. Pour qu’elle soit pleinement accomplie ne faut-il pas qu’elle soit partagée ? »

Sylvain Tesson

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