MON IMMERSION EN TERRITOIRE MAPUCHE (EPISODE #4)
Christelle Commentaires 1 commentaire
– Témoignage d’une résistance culturelle à travers le tourisme communautaire –
Chili, Automne austral, Avril 2018.
Le feu crépite dans le four traditionnel de la maison familiale. La théière installée juste au-dessus signale, par un doux sifflement, que c’est l’heure de servir le maté qui va nous réchauffer.
C’est au sein de leur domaine niché entre les forêts d’Araucaria de la Cordillère des Andes que Benita Panguilef et Alejandro Coñoequir, représentants de la communauté mapuche Camilo Coñoequir Lloftunekul, m’ont ouvert les portes de leur foyer durant 10 jours.
Entourée de leur grande famille aimante, d’une nature belle et préservée, et me faisant témoin d’une résistance quotidienne pour la conservation de leurs mode et qualité de vie, mon temps passé auprès d’eux m’apportera nombre d’enseignements sur mon rapport personnel à « l’Autre ».
À travers une série d’épisodes thématiques, je vous propose de revivre avec moi cette riche aventure humaine. Une façon, à mon niveau, de donner un peu de visibilité à cette famille mapuche qui, par le développement d’un tourisme indépendant et communautaire, se bat chaque jour pour valoriser son identité culturelle, pour conserver ses terres ancestrales, et plus globalement, pour faire valoir les droits les plus naturels de son peuple d’appartenance.
Episode 4 – Se battre pour continuer d’exister
Sur la petite route qui mène au village de Currarehue, des écriteaux installés de part et d’autre du chemin trahissent une certaine tension dans l’air : « Lof Trankura Territoire Mapuche sans hydroélectricité, la résistance n’est pas du terrorisme ».
Dans ce paysage qui me semblait jusqu’alors si paisible, mes yeux sont invités à déceler une réalité bien plus sombre et menaçante pour les familles autochtones des lieux. Les droits territoriaux de la communauté de Benita et Alejandro – et de bien d’autres communautés mapuche – sont aujourd’hui en sursis.
La menace des projets de centrales hydroélectriques
Depuis le début des années 2000, la prolifération de centrales hydroélectriques au cœur-même des territoires sacrés et historiques des Mapuche1Le gouvernement prévoyait, pour 2020, la création de près de 160 projets hydroélectriques au Chili, et visait particulièrement la région de La Araucanie, dans laquelle vivent de nombreuses populations mapuche rurales. D’ici 2050, le Chili est résolu à accroître considérablement la part de sa production nationale d’énergies renouvelables, quitte à enfreindre les droits humains et la protection de la vie sociale, environnementale, culturelle, spirituelle, le bien-être collectif sur les territoires ancestraux. Aujourd’hui, au moins 60% de la production nationale d’électricité provient déjà d’énergies renouvelables et est en partie revendue à l’étranger. fait peser sur ce peuple un grand risque d’altération de sa culture et de son développement économique indépendant.
À l’échelle de Currarehue, l’un de ces projets hydroélectriques sème le trouble au sein des trois communautés situées sur le territoire ancestral Trankura. La Lof Camilo Coñoequir Lloftunekul de Benita et Alejandro fait partie des communautés touchées2Avec deux autres communautés autochtones : Lof Camilo Coñoequir et Lof Juanita Curipichún de Carén..
D’un coût de 22 millions de dollars, ce projet initié par l’entreprise GTD Negocios S.A. devrait générer un potentiel électrique de 9 MW en exploitant l’eau extraite de l’estuaire Añihuerraqui. Le projet ne devrait même pas profiter aux habitants puisque l’entreprise, qui a acheté les droits sur l’eau de leur rivière… revendra l’électricité produite à l’étranger !
La construction de cette centrale hydroélectrique a été approuvée en juillet 20153Resolución Exenta N°177/2015, ceci, sans tenir compte de l’avis exprimé par les populations Mapuche concernées.
L’étude d’impact environnemental fait pourtant apparaître sa localisation sur des terres de propriété légale autochtone. Dans le cadre de cette étude d’impact, l’entreprise a d’ailleurs admis « certains » troubles occasionnés par son projet sur des aspects inhérents au mode de vie mapuche.
Les répercussions négatives du projet, reconnues par l’entreprise
Le titulaire reconnait tout d’abord les conséquences néfastes d’une telle activité hydroélectrique sur le patrimoine culturel et religieux du territoire ancestral. Plusieurs sites sont en sursis : le site cérémoniel « Nguillatuwe » situé à 300m de la salle des machines ; deux collines sacrées qui seront perforées pour l’installation de canalisations ; des aires de cueillette de plantes médicinales qui seront rasées. Soit autant de lieux d’importance symbolique et religieuse pour les communautés autochtones du territoire.
L’étude admet également les effets néfastes de l’exploitation de l’estuaire Anihuerraki sur le bien-être social des populations natives présentes. Cet estuaire est en effet utilisé par les communautés mapuche comme point de captation d’eau pour la consommation humaine, l’irritation des cultures, la consommation animale et les soins traditionnels. Pour des familles comme celle de Benita et Alejandro s’alimentant en eau depuis une petite cascade connectée à l’estuaire, il va sans dire que ce projet intensifiera les coupures d’eau intempestives déjà subies par le foyer. Le projet touchera, de la même façon, au caractère sacré de l’eau pour ces communautés.
Les répercussions négatives du projet, inavouées par l’entreprise
Malgré ces aveux, l’entreprise comme l’étude d’impact ont complétement occulté la dimension socio-économique des communautés mapuche. Cet aspect avait pourtant été explicitement identifié lors du processus de consultation autochtone, organisé précédemment aux conclusions de l’étude d’impact. Cette consultation révélait un impact considérable de la construction de la centrale sur l’économie familiale mise en place au niveau de Trankura, dans laquelle le rôle des femmes est primordial : agriculture, horticulture, élevage, artisanat et vannerie sont traditionnellement de leur responsabilité4Les hommes sont plutôt tenus aux fonctions de la vie sociale et publique telles que la religion et la politique, les femmes sont plutôt tenues aux tâches agricoles, domestiques, d’éducation et de santé telles que la préparation des herbes médicinales..
Toujours sous un angle économique, le projet met en péril le développement d’un tourisme communautaire et durable sur le territoire. Ce tourisme autochtone, également structuré en fonction du genre5Les femmes s’occupent plutôt des tâches d’intérieur telles que la gastronomie, les hommes s’occupent plutôt des tâches en extérieur telles que la production en bois de chauffage., garantit à des familles comme celle de Benita et Alejandro, un petit revenu autosuffisant et une indépendance financière. Il permet en outre de sensibiliser les touristes à leur culture et à la préservation de leurs écosystèmes.
Or, en privant les communautés locales de l’accès régulier à l’eau, ainsi qu’à des espaces naturels qui seront occupés et transformés par les infrastructures hydroélectriques, le projet constitue une grande menace pour ce système de production local autonome. De la même façon, il pousse à dévaloriser les activités économiques exercées par les femmes de ces communautés.
En tant que Longko (autorité politique) de sa communauté, Alejandro Coñoequir représenta le territoire Lof Trankura dans le cadre de la consultation autochtone. Le document qui en découle6Incorporé au Protocole final de consultation de janvier 2015. manifeste de manière explicite et non équivoque le rejet du projet par les communautés concernées : aucune mesure proposée par l’entreprise n’a été jugée satisfaisante par la population pour réduire, réparer ou compenser les impacts de la centrale.
Des manœuvres frauduleuses dénoncées par les membres de la communauté mapuche
Comme si cela n’était pas suffisant, Benita me confie que, lorsque la compagnie d’hydroélectricité est venue s’installer dans la vallée en 2009, ses représentants ont falsifié la signature de membres de leur communauté pour faire croire à l’organisation d’une réunion avec ceux-ci. L’entreprise a par ailleurs profité des conditions économiques précaires des familles environnantes : elle a utilisé des stratégies de corruption qui se sont traduites par des propositions de compensations financières (500 000 pesos chiliens à chaque famille, soit environ 700€ au total) et des offres en nature (agneaux, béliers, soins vétérinaires, machines agricoles, TV, électricité gratuite, bourses d’études pour les enfants…).
Afin de dénoncer ces pratiques malhonnêtes, Alejandro a écrit une lettre au Service d’évaluation environnementale de la région La Araucania. Dans cette lettre datant déjà de 2013, le Longko donne le ton : ces manœuvres ont divisé leur communauté en profondeur, ont détérioré le sentiment collectif mapuche, et ont entraîné l’expulsion de leur communauté des familles ayant accepté les indemnisations.
Ces familles évincées ont alors fondé, avec l’aide de l’entreprise, des comités à part entière pour pouvoir approuver le projet de centrale lors de la consultation autochtone7Les personnes ayant accepté ces compensations et approuvé le projet ont par la suite déclaré avoir été abusées par l’entreprise. Ceci concernait 26 personnes sur 62 membres de la communauté en 2009..
Ces conflits sociaux n’ont pas non plus été pris en compte dans l’étude d’impact du projet. Aussi, la consultation autochtone étant considérée dans le droit chilien comme une obligation de moyens et non de résultats, le projet a été adopté malgré la division des communautés concernées.
Résistance locale, soutiens extérieurs et situation juridique à ce jour
Aujourd’hui, quelques familles, dont celle de Benita et Alejandro, continuent de lutter contre l’installation de cette centrale. Ceux-ci sont soutenus par d’autres communautés mapuche de la région, mais aussi par un avocat de Santiago8Patricio Elwin et par l’Observatoire Citoyen des Droits des Peuples autochtones de Temuco.
Après une enquête de terrain minutieusement menée par cette dernière ONG, un rapport de 20169Hernando Silva Neriz (dir.), Marcela Castro Garrido et al. 2016. “Los Impactos en derechos humanos de los proyectos de inversión hidroeléctrica en el territorio Mapuche de la región de La Araucanía”. Observatorio de Derechos de Los Pueblos Indígenas, grupo de trabajo por los derechos colectivos. Temuco. est paru. Celui-ci dénonce l’inaction de l’Etat chilien dans son obligation de protéger les droits de l’Homme des Mapuche.
Droit à disposer de leurs terres, droit à une véritable consultation autochtone, droit à la préservation de leur environnement… ce papier pointe de multiples violations constitutionnelles envers les communautés affectées par le projet. Aussi, le gouvernement va à l’encontre de ses engagements internationaux pris – entre autres – lors de la ratification de la Convention 169 de l’OIT en 200810La Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail vise à protéger les peuples autochtones à travers un ensemble de droits humains fondamentaux qui leur sont reconnus., et lors de la ratification de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones de 200711Voir notamment son article 3 : ”Les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.”.
Côté juridictionnel, la situation semble gelée. En 2015, les membres du territoire ancestral Lof Trankura ont présenté une « action constitutionnelle de protection » devant la Cour d’Appel de Temuco. Cette action fut rejetée pour incompétence matérielle de ce tribunal de droit privé, arrêt qui fut confirmé par la Cour Suprême de Santiago durant la même année. Depuis lors, les communautés concernées résistent en présentant d’autres recours administratifs et judiciaires devant les tribunaux du pays. Ceux-ci ont été tour à tour rejetés par la justice chilienne.
Depuis 2018, l’entreprise propriétaire a transféré le projet à une autre entreprise pour pouvoir initier les premiers travaux sur le territoire ancestral des Mapuche12
– Décret n°82, publié le 1er mars 2018 : « Otorga a empresa CPA SPA, concesión definitiva para establecer el proyecto ‘Central hidroeléctrica Añihuerraqui’, en la región de La Araucanía, provincia de Cautín, comuna de Curarrehue”
– Décret n°22, publié le 8 mai 2019 : “Otorga a empresa CPA SPA concesión definitiva para establecer la ‘Línea de transmisión eléctrica 23 Kv Central Hidroeléctrica Añihuerraqui’ en la región re La Araucanía, provincia de Cautín, comuna de Curarrehue”. Ceux-ci, représentés par le dirigeant actuel de la communauté Camilo Coñequir Lloftunekul, Simón Crisóstomo, continuent de lutter pour leur préservation de leur qualité de vie et pour leur culture, sous forme de manifestations et de blocages pacifistes. Les recours juridiques formés auprès des tribunaux ralentissent également l’installation des industriels sur le site.
Leur situation n’est malheureusement pas un cas isolé. Partout dans le pays mais aussi en Argentine, les représentants Mapuche et d’autres peuples autochtones tentent de faire entendre leur voix malgré une forte répression étatique (cf. encadré n°1 plus bas).
Le vent commence néanmoins a tourné depuis la grande révolte sociale et populaire d’octobre 2019. Cet évènement a ouvert une nouvelle voie pour l’incorporation des peuples autochtones et de leurs droits au sein de la Constitution du pays (cf. encadré n°2 plus bas).
Ainsi et à ce jour, les Mapuche – qui ne sont toujours pas reconnus en tant que peuples autochtones dans leur propre pays13
Ceci, malgré la signature de la Convention 169 de l’OIT.
« L’Accord national pour le développement et la paix en Araucanie », initié par le gouvernement de S. Piñera en septembre 2018, prévoyait notamment la reconnaissance formelle des cultures autochtones dans la Constitution nationale. Il prévoyait également, de manière totalement contraire aux textes internationaux adoptés par le Chili, l’assouplissement de la protection des terres autochtones, en promouvant leur division, leur cession et leur location. En raison des menaces que ces mesures faisaient peser sur l’intégrité de leurs terres collectives, les peuples autochtones s’y sont fermement opposés. Le gouvernement a dû suspendre le projet de réforme légal.
À noter que la France ne fait pas mieux : elle n’a pas souhaité ratifier la Convention 169 pour ce qui concerne ses peuples autochtones de Guyane, de Polynésie, d’Antilles… Elle a préféré les nommer « populations d’Outre-mer » dans sa Constitution (les privant ainsi de leurs droits collectifs à la terre et de leur droit à l’autodétermination). L’exemple de l’affaire « Montagne d’Or » en Guyane française reflète les situations de tensions qui ont en découlé. – se battent sans relache pour leur droit à disposer d’eux-mêmes, à disposer de leurs territoires ancestraux et à s’auto-administrer dans tout ce qui relève de leurs affaires intérieures et locales (telles que culture, religion, santé, économie, protection environnementale, etc.).
La voix de ces populations autochtones pourra-t-elle être finalement bientôt entendue ?
Encadré n°1 : Au niveau national, des tensions sociales qui n’en finissent pas
Les relations entre l’Etat chilien et le peuple mapuche sont tendues depuis de nombreuses décennies. Elles le sont d’autant plus que les forces de l’ordre sont accusées de la mort de militants mapuche « gênants » (voir notamment, en novembre 2018, l’accident de tir controversé d’un jeune de 24 ans, Camillo Catrillanca).
Il est reproché au gouvernement chilien d’appliquer la loi « antiterroriste », héritée du régime dictatorial de Pinochet. Cette loi de 1978 a pourtant été déclarée illégale par la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme en 2013. La mesure est simple et efficace : elle permet de qualifier de « terroristes » toute personne osant dénoncer des projets violant les droits humains et/ou mettant en péril l’environnement. Dans les faits, cette loi est exclusivement appliquée à des représentants mapuche. S’en suit alors l’incarcération préventive des militants (voire leur « disparition » …). Une manière de faire taire les résistants. Une façon, en outre, de semer la peur du côté du peuple mapuche comme du côté de la population chilienne ; en bref, de dissuader la formation d’alliances populaires influentes.
Mais en vain ! Car malgré cette oppression, le mouvement de protestation ne fléchit pas. Depuis octobre 2019, la situation de révolte nationale, dénonçant l’ultra-libéralisme du président Sebastián Piñera, démontre que la solidarité populaire reste intacte au Chili. Le peuple chilien et les peuples autochtones s’unissent plus que jamais dans leurs luttes pour un avenir meilleur tourné vers le « bien-vivre ». Les revendications sociales des chiliens se mêlent ainsi aux revendications des habitants premiers pour une auto-détermination et une récupération des territoires spoliés. Une chance pour ramener sur le devant de la scène politique la voix de toutes les populations invisibilisées et précarisées – dont font bien partie les communautés autochtones mapuche (cf. encadré n°2).
Encadré n°2 : Un vent d’espoir souffle sur le Chili depuis 2019
Les dernières jurisprudences chiliennes sont de véritables avancées pour les droits des peuples autochtones, notamment pour les communautés mapuche comme celle de Benita et Alejandro, qui vivent des problématiques d’accaparement du territoire et de destruction des écosystèmes de valeur culturelle et religieuse.
Petit panel de quelques décisions rendues entre fin 2020 et 2021 :
— La Cour d’appel de Valdivia a annulé le jugement du tribunal de Panguipulli et déclaré la résiliation du bail foncier de 99 ans des autochtones concernés, au motif que la terre est un élément essentiel à la nation mapuche. Elle a appliqué les dispositions de la Convention 169 de l’OIT. Cet arrêt confirme d’ailleurs la jurisprudence récente et répétée de la Cour suprême du Chili qui a mis fin à ces « baux » frauduleux ayant dépossédé les autochtones de leur territoire de vie durant des centaines d’années.
— La Cour suprême a ordonné à la Corporation forestière nationale (CONAF), avant de poursuivre un projet qui intervient sur les territoires de Peweñantu dans le parc national de Villarrica (proche de la Communauté de Benita et Alejandro), de mener un processus de consultation autochtone, conformément à la Convention 169 de l’OIT.
— Dans le même sens, elle a donné raison aux communautés mapuche, pour la création sans concertation de la municipalité de Villa Pehuenia par le gouvernement de Neuquén. L’arrêt a ordonné la mise en place d’une table de dialogue pour adapter le fonctionnement de la commune aux coutumes autochtones et ainsi faire respecter le droit des peuples autochtones à une participation politique collective par le biais de leurs institutions.
Enfin, la grande révolte sociale et populaire d’octobre 2019 a fait naître une belle onde d’espoir pour le respect des droits des peuples autochtones du Chili. Avec un record de 1,2 millions de manifestants dans la rue à Santiago le 25 octobre 2019, les citoyens ont fait entendre leur voix pour exiger des changements structurels face aux différentes politiques de domination, d’exclusion, d’injustices, face aux inégalités sociales et à l’oppression du régime politique en place. L’ampleur du mouvement social fut telle que les partis politiques ont conclu un accord historique en faveur d’un référendum pour le changement de Constitution. De nombreux manifestants dénonçaient le texte, voté en 1980, sous le régime dictatorial de Pinochet. Ce texte tirait ses fondements dans la mise en œuvre d’un système économique ultralibéral, avec son lot d’inégalités sociales.
Une assemblée constituante a alors été créée, composée de 155 citoyens élus par les citoyens, pour rédiger la nouvelle Constitution. Cette assemblée constituante, miroir du « Chili réel », est d’une composition historique en ce qu’elle rassemble notamment 17 représentants de différentes nations autochtones, dont 7 membres du peuple mapuche.
Un nouveau vote historique s’est produit début juillet 2021 : une autochtone mapuche, Elisa Loncón, a été élue présidente de l’Assemblée constituante. Avec ce tournant historique, le Chili retrouve l’espérance de voir ses peuples respectés dans leur diversité, mais aussi l’espoir de voir réaliser le rêve de toutes communautés natives du territoire, « le rêve de prendre soin de la Terre Mère, d’accéder aux droits sociaux et au droit à l’eau » selon les propres termes de la présidente constituante.
À l’issue de 12 mois maximum, la nouvelle Constitution sera soumise à un nouveau référendum en 2022.
Ici prend fin mon reportage consacré à mon volontariat en territoire mapuche...
Retrouvez bientôt le bilan de cette belle expérience humaine.
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